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Sondage Alliance-Biblique-La Croix

Qui s’intéresse encore à la Bible ?

Texte : Élodie Maurot — visualisation : ÉCLAIRAGE PUBLIC — La Croix du 5 juin 2022.

Un sondage exclusif Ifop pour l’Alliance biblique française, réalisé en partenariat avec La Croix L’Hebdo, révèle que 27 % des Français possèdent une bible et que seuls 19 % la lisent. Pour les autres, la Bible demeure un « continent inexploré ». Pourtant, un Français sur quatre dit souhaiter mieux la connaître. à l’occasion de cette enquête d’opinion, dix personnalités racontent leur relation au Livre. 

Une « terra incognita ». Telle semble être la Bible pour une grande partie des Français. Les résultats du sondage « Les Français et la Bible », réalisé pour l’Alliance biblique française par l’Ifop montre que cet ouvrage plurimillénaire, monument de la culture mondiale et texte source des grands monothéismes, est loin, très loin, de faire partie du quotidien des Français. Sa présence et sa fréquentation continuent même de diminuer, à un rythme qui s’accélère, si l’on en juge par comparaison avec de précédents sondages sur le même thème, réalisés en 2001 et 2010.

À la question de savoir s’ils possèdent une bible dans leur foyer, un quart des Français interrogés (27 %) répondent positivement. À l’inverse, les trois quarts (73 %) n’en possèdent aucune. Naguère, ils étaient encore 42 % (en 2001) et 37 % (en 2010) à en avoir une chez eux. « On constate une baisse importante (- 15 points) de la possession de l’objet en vingt ans et cette baisse se fait selon un rythme plus rapide ces dix dernières années », souligne Gautier Jardon, chargé d’études à l’Ifop.

Autre critère important pour évaluer la familiarité des Français avec la Bible, la fréquence de lecture. Or, 81 % des Français interrogés déclarent ne « jamais » la lire, un résultat « massif », relève Gautier Jardon. Parmi les 19 % qui déclarent lire la Bible, seuls 4 % le font au moins une fois par mois. « Le sondage manifeste la confirmation que la Bible reste d’un usage relativement élitiste. C’est une pratique rare et en déclin », analyse le sociologue Yann Raison du Cleuziou.

Ces chiffres très bas ne le surprennent pas. « En France, la familiarité avec la Bible n’a jamais été considérée comme un élément ordinaire de l’intégration religieuse. La religiosité populaire de référence repose sur des pratiques, des rituels et des dévotions, pas sur un rapport au texte », précise-t-il.

L’histoire des Français avec le Livre est de fait récente. « Cette histoire a été marquée par le conflit entre les catholiques et les protestants, qui a pesé lourdement dans cette affaire, rappelle l’historien Guillaume Cuchet. Dans le monde catholique, jusqu’au milieu du XXe siècle, il y a eu une défiance devant la diffusion de ce texte. Avant le concile Vatican II, la Bible est d’ailleurs un terme protestant. Chez les catholiques, on parle plutôt des Saintes Écritures. »

Il faudra attendre le milieu du XXe siècle pour que les choses changent, puis l’impulsion décisive du concile Vatican II (1962-1965), qui a remis la Bible au centre de la vie chrétienne et de la liturgie. « C’est dans les années 1960-1970 que le maximum de proximité entre les catholiques français et la Bible a été atteint, évalue Guillaume Cuchet. Et le décrochage que l’on aperçoit dans le sondage, à la fois dans la possession et la lecture du Livre, est à remettre dans cette séquence-là. »

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97. Jésus et les politiques

Jours d’élection présidentielle, d’élections législatives… régulièrement ces périodes reviennent et nous appellent à participer à la vie démocratique de notre pays. Et à le faire, en tant que chrétiens et citoyens, dans un positionnement inspiré par les valeurs de évangéliques.

Jésus a délivré un enseignement au contenu religieux. Est-ce à dire qu’il ignorait la poli­tique ? Évidemment non. Quoique Jésus n’ait pas cherché la confrontation avec les autorités du Temple de Jérusalem, son message avait une portée politique du simple fait qu’il s’adressait à tout Israël pour l’appeler à la conversion.

Il n’est pas inutile de redécouvrir l’ensemble des textes du Nouveau Testament qui nous montrent le positionnement de Jésus devant le pouvoir civil et l’autorité romaine; d’écouter les paroles qu’il a prononcées lors de sa comparution devant Pilate. Et de voir comment les lettres des Apôtres éclairent les premières générations de chrétiens jusqu’à la nôtre, et demeurent une source d’inspiration pour notre agir chrétien.

C’est aussi ce que nous redisent le Concile Vatican II et certaines Lettres des papes qui en ont actualisé le contenu au coeur de la complexité de notre monde contemporain. Mais ici, dans les quelques pages de cette étude, nous nous limiterons au contenu biblique.

Table des matières


Le monde politique où a vécu Jésus
Trois formes de dépendance — Après la mort d’Hérode Le Grand — Situation tendue en Galilée — Une effervescence apocalyptique — Une renommée sulfureuse

I. Jésus devant le pouvoir civil (évan­giles synoptiques)
Jésus dans la ligne des anciens prophètes ?
L’attitude de Jésus vis-à-vis d’Hérode Antipas
Les textes à interroger
Le levain d’Hérode
Jésus ne lui répondit rien
L’attitude de Jésus par rapport à l’autorité romaine
Un procès politique
La discussion relative au tribut romain
Rendez à César ce qui est de César, et à Dieu ce qui est de Dieu
Y aura-­t-il ici-bas autre chose que des autorités de fait ?

II. La comparution de Jésus devant Pilate (4° évangile)
Jésus le Nazaréen, Roi des Juifs
Mon Royaume n’est pas de ce monde
Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en-haut

III. Le chrétien devant les autorités civiles, d’après saint Paul
A. La lettre aux Romains 13,1-7
La soumission aux autorités en charge
C’est en Juif que Paul évalue l’exercice de l’autorité
Le sens du bien commun
Le refus d’obéissance pour motif de conscience
B. Les données de 1 Pierre, des lettres pastora­les et des Actes
La première lettre de Pierre
Une démythisation du pouvoir
La première lettre à Timothée
Une « vie calme et paisible en toute piété et dignité »
Les Actes des Apôtres
L’équité romaine
C. L’Apocalypse johannique devant l’Etat romain
Les persécutions subies par les prédicateurs de l’Evangile
Aux prises avec le pouvoir politique totalitaire
Que devient l’ap­préciation chrétienne du pouvoir politique ?
Il n’existe ici-bas que des pouvoirs de fait

Conclusion — Une refondation spirituelle du politique

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ÉMISSIONS

Le lion d’Alexandrie

Saint Marc, les mémoires d’un explorateur

REPLAY. Diffusée en direct le 31 mars 2022. À l’occasion de la sortie de son roman historique Le Lion d’Alexandrie, le Père Jean-Philippe Fabre, professeur d’Écriture sainte au Collège des Bernardins, nous offre une présentation dynamique, immersive et stimulante de l’aventure méconnue qui aboutit au premier des quatre évangiles. Une vraie leçon de vie à la croisée du voyage et de l’écriture !

Qui est l’évangéliste Marc ?

Par le P. Jean-Philippe Fabre, qui résume en 8 mn son petit roman, « le Lion d’Alexandrie ».

Voir la présentation du livre sur le site des Bernardins

96. Pas de bonheur sans Dieu

« Qui nous fera voir le bonheur ? » Cette interrogation du psalmiste (Ps 4, 6) n’exprime-t-elle pas l’aspiration universelle du coeur humain ? Pour chacun de nous, le bonheur, c’est ce que nous souhaitons ressentir; éprouver, au niveau de notre vécu. Ce que chacun désire au plus profond de lui-même, c’est de se sentir heureux…

Mais cet appel au bonheur est tellement menacé, nous ne le voyons que trop, que l’inquiétude et le scepticisme risquent de nous gagner. Et l’aspiration profonde se satisfait alors de l’injonction à « profiter » dont on nous rebat les oreilles.

Et si nous ouvrions notre Bible, et si nous écoutions Jésus, pour connaître le point de vue de Dieu ? C’est ce que nous allons tenter de faire, non pas en inventoriant systématiquement la perspective biblique du bonheur, mais en nous fixant sur un mot : « béatitude », une formule de félicitation dont on a de nombreuses traces dans les Évangiles : on constate le bonheur et on le proclame. Et c’est donc les mots « HEUREUX », et son contraire « malheureux », qui retiendront notre attention.

TABLE DES MATIÈRES

Les béatitudes dans l’A.T.
Béatitudes pour ceux qui croient, aiment, adorent Yahvé
Béatitudes, exhortations à la vertu
Marcher dans la Loi de Dieu
Être heureux dans l’espérance !

Les pauvres heureux (Mt)
Un appel au bonheur basé sur un renversement
Adressé aux pauvres de Yahvé
Une récompense grande dans les cieux
Les images bibliques de la récompense
Le mot bienheureux adressé à Dieu
La béatitude de la foi au Christ
Les béatitudes de l’espérance
Les béatitudes de la charité dans la fidélité
Heureuses les personnes, et non d’abord leurs actions

Les riches malheureux (Lc)
Des malédictions ?
Petit parcours du ouaï
Dans Luc : menace et lamentation
Des lamentations bien plus graves
D’autres ouaï pour finir

Conclusion — Un chemin étroit et resserré

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ÉMISSIONS

La Bible est-elle sexiste ?

Une conférence de Valérie Duval Poujol

Lors du Festi’bible de Saint Dizier en Octobre 2021. Retrouvez également le livre de Valérie Duval-Poujol, du même nom ici : https://www.editions-empreinte.com/la…

On a longtemps considéré que la Bible justifiait et encourageait la domination de l’homme sur la femme. Pourtant une lecture attentive, du Premier comme du Nouveau Testament, révèle une tout autre réalité. Loin d’être machistes, ces récits délivrent bien au contraire, un message positif et libérateur à l’égard des femmes.

Dans cet ouvrage, Valérie Duval-Poujol nous propose une lecture renouvelée des textes bibliques qui encourage les femmes à réaliser pleinement leur vocation. Elle démontre que nul ne peut se réclamer de la Bible pour les bâillonner dans l’Église, la société ou leur imposer une quelconque soumission conjugale.

Égales aux hommes en droits, en valeur et en dignité, rien ni personne ne devrait les empêcher de mettre leurs dons au service de la communauté humaine et ecclésiale, comme elles le souhaitent.

​Une approche théologique et exégétique qui dévoile les interprétations bibliques erronées pour un positionnement plus juste sur cette question essentielle de l’égalité hommes-femmes.