Archives par mot-clé : Saint Paul

La lettre aux Galates 3

Catéchèse du pape François. 3. Il n’y a qu’un seul Évangile

Frères et sœurs, bonjour!

Quand il s’agit de l’Evangile et de la mission d’évangéliser, Paul s’enthousiasme, il sort de lui-même. Il semble ne rien voir d’autre que cette mission que le Seigneur lui a confiée. Tout en lui est consacré à cette annonce, et il n’a aucun autre intérêt, si ce n’est l’Evangile. C’est l’amour de Paul, l’intérêt de Paul, le métier de Paul: annoncer. Il arrive même à dire: «Le Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais annoncer l’Evangile» (1 Co 1, 17). Paul interprète toute son existence comme un appel à évangéliser, à faire connaître le message du Christ, à faire connaître l’Evangile: «Malheur à moi – dit-il – si je n’annonçais pas l’Evangile!» (1 Co 9,16). Et en écrivant aux chrétiens de Rome, il se présente simplement ainsi: «Paul, serviteur du Christ Jésus, apôtre par vocation, mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu» (Rm 1,1). Voilà quelle est sa vocation. En somme, il a conscience d’avoir été «mis à part» pour apporter l’Evangile à tous, et il ne peut rien faire d’autre que se consacrer de toutes ses forces à cette mission.

On comprend donc la tristesse, la déception et même l’ironie amère de l’apôtre à l’égard des Galates, qui à ses yeux prennent une mauvaise direction, qui les conduira à un point de non-retour: ils se sont trompés de route. L’axe autour duquel tout tourne est l’Evangile. Paul ne pense pas aux «quatre évangiles», comme nous le faisons spontanément. En effet, alors qu’il est en train d’envoyer cette lettre, aucun des quatre évangiles n’a encore été écrit. Pour lui, l’Evangile est ce qu’il prêche, ce qui s’appelle le kérygme, c’est-à-dire l’annonce. Et quelle annonce ? De la mort et de la résurrection de Jésus comme source de salut. Un Evangile qui s’exprime à travers quatre verbes: «Le Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures, il a été mis au tombeauil est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures, il est apparu à Céphas» (1 Co 15, 3-5). C’est l’annonce de Paul, l’annonce qui nous donne la vie à tous. Cet Evangile est l’accomplissement des promesses et il est le salut offert à tous les hommes. Celui qui l’accueille est réconcilié avec Dieu, il est accueilli comme un véritable fils et obtient la vie éternelle en héritage.

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La lettre aux Galates 2

Catéchèse du pape François – 2.  Paul véritable apôtre

Nous pénétrons peu à peu dans la Lettre aux Galates. Nous avons vu que ces chrétiens se trouvent en conflit sur la manière de vivre la foi. L’apôtre Paul commence à écrire sa Lettre en leur rappelant leurs relations passées, la difficulté due à l’éloignement et l’amour inchangé qu’il nourrit pour chacun d’eux. Il ne manque cependant pas de faire noter sa préoccupation pour que les Galates puisse suivre le juste chemin: c’est la préoccupation d’un père, qui a engendré les communautés dans la foi. Son intention est très claire: il est nécessaire de réaffirmer la nouveauté de l’Evangile, que les Galates ont reçu de sa prédication, pour construire la véritable identité sur laquelle fonder sa propre existence. Et il s’agit-là du début: réaffirmer la nouveauté de l’Evangile, celui que les Galates ont reçu de l’apôtre.

Nous découvrons immédiatement que Paul est un profond connaisseur du mystère du Christ. Dès le début de sa Lettre, il ne suit pas les bas arguments utilisés par ses détracteurs. L’apôtre “vole haut” et nous indique également comment nous comporter quand des conflits se créent au sein de la communauté. En effet, ce n’est que vers la fin de la Lettre qu’il est explicité que le noyau de la diatribe suscitée est celui de la circoncision, donc de la principale tradition juive. Paul choisit la voie d’aller plus en profondeur, car l’enjeu est la vérité de l’Evangile et la liberté des chrétiens, qui en fait partie intégrante. Il ne s’arrête pas à la superficie des problèmes, des conflits, comme nous sommes souvent tentés de le faire pour trouver immédiatement une solution qui donne l’illusion de mettre tout le monde d’accord avec un compromis. Paul aime Jésus et sait que Jésus n’est pas un homme-Dieu de compromis.  Ce n’est pas ainsi que fonctionne l’Evangile et l’apôtre a choisi de suivre la voie la plus exigeante. Il écrit ce qui suit: «En tout cas, maintenant est-ce la faveur des hommes, ou celle de Dieu que je veux gagner ? ». Il ne cherche pas à faire la paix avec tous. Il poursuit : » Est-ce que je cherche à plaire à des hommes ? Si je voulais encore plaire à des hommes, je ne serais plus le serviteur du Christ» (Ga 1,10).

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81. Vivre libres !

Nous avons tous ressenti, ces derniers mois, en vivant des confinements répétés, que les décisions politiques prises pour contrer cette épidémie restreignaient notre liberté, ou certaines de nos libertés fondamentales… Notre liberté était en jeu.

Je vous propose dans cette petite étude biblique de vous mettre à l’écoute de la pensée de Saint Paul sur la liberté, évidemment la liberté du chrétien. Peut-être ce qu’il nous confie nous paraîtra étrange… Mais il a dû faire tout un travail de conversion pour devenir lui-même un homme libre, enraciné dans la vérité du Christ ressuscité qui lui est apparu sur le chemin de Damas.

Et au cours de ses différentes missions, il a bataillé ferme pour sauvegarder la vraie liberté chrétienne et la distancier d’une liberté falsifiée… C’est la raison pour laquelle sa pensée s’avère très riche sur ce point. La connaître, c’est aussi pouvoir structurer notre propre chemin vers une plus grande liberté. Elle est toujours à recevoir du Christ, mais toujours aussi à conquérir à travers nos choix pour la vérité.

TABLE DES MATIÈRES

PAUL : APPELÉ À LA LIBERTÉ
L’emprisonneur emprisonné
Une intuition pastorale judicieuse
Une inculturation du message évangélique
Les textes du N. T. sur la liberté

LA LIBÉRATION DE TROIS SERVITUDES
La servitude du péché
La servitude de la mort
La servitude de la Loi

  1. la Loi mosaïque ne fait que « donner la connaissance du péché »
  2. la Loi possède un réel pouvoir de condamnation
  3. la Loi cependant est sainte

LA LIBERTÉ DES ENFANTS DE DIEU
Une liberté filiale et fraternelle
Une liberté décontractée et audacieuse
Une liberté dans l’Esprit Saint
Une liberté spontanée et souple
Une liberté pour servir
Une liberté vouée au Seigneur
Une liberté au rythme de Dieu

CONCLUSION — Libres pour aimer

ANNEXE
La parrésia dans la lettre du pape François sur la sainteté

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68. Un amour en bonne santé

Voici quel est mon commandement :
vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés.

Jean 15, 12

Si Jésus l’a commandé, faut-il apprendre à aimer, pour mieux aimer ? Qui pourra nous y aider ? L’Esprit Saint, sûrement, qui vivifie nos coeurs.
Nous allons le vérifier en relisant « l’hymne à l’Amour », l’un des sommets des écrits pauliniens. Puissent ces méditations bibliques nous aider à convertir nos cœurs et nos comportements… pour apprendre à vivre en vérité le commandement d’amour de Jésus,

« Paul ne s’occupe pas de qualifier l’amour ni de nous expliquer ce qu’il est ou ce qu’il n’est pas; d’une manière moins savante mais beaucoup plus éducative, il nous dit ce que l’amour fait ou ne fait pas: 16 verbes, 16 actions, bonnes ou mauvaises. (…) D’abord, deux actions positives et complémentaires, puis 7 comportements à éviter; ensuite, après un parallélisme antithétique (v.6), quatre vertus exprimées en 4 formules analogues (v.7); enfin, le point culminant de cette montée, car il y a une montée vers la triade des vertus théologales » (P. Scheffer).

Cette petite école biblique reprend, en le simplifiant, un livre que j’avais publié en 1998, l’Amour en treize étapes (Éditions des Béatitudes). Elle nous permettra de diagnostiquer si l’Amour en nous est en bonne santé, et si le Souffle au coeur, celui de l’Esprit, nous anime vraiment !

Table des matières

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