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114. La synodalité

Jésus est pèlerin : il proclame la bonne nouvelle du royaume de Dieu, annonçant « le chemin de Dieu » (cf. Lc 20, 21) et indiquant la direction (cf. Lc 9, 51-19, 28). De fait, il est lui-même « le chemin » (cf. Jn 14, 6) qui mène au Père, communiquant aux hommes, dans l’Esprit Saint (cf. Jn 16, 13), la vérité et la vie de la communion avec Dieu et avec les frères.

Dans le récit emblématique de la marche d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35), l’évangéliste Luc a tracé une image vive de l’Église comme Peuple de Dieu guidée tout au long de son chemin par le Seigneur ressuscité, qui l’illumine par sa parole et la nourrit du Pain de vie.

Mais il faut découvrir d’autres épisodes « synodaux », c’est-à-dire de cheminement en commun, dans les Écritures. Je vous propose pour cela de reprendre le document biblique du secrétariat du Synode en cours. Nous nous laisserons instruire par six passages différents de la Bible (cités page suivante).

Ils sont autant de façons différentes de « cheminer ensemble », en peuple, en Église. Les occasions en sont diverses : revivre l’engagement de l’Alliance, écouter et s’approprier la Parole divine, prier pour s’ouvrir à la venue de l’Esprit, partager les fruits de conversions, élaborer une décision commune, s’entraider à vivre comme des saints…

Nous découvrons alors que pour la communauté juive, puis chrétienne… la vie synodale, le mode d’être synodal, le cheminement en commun, sont inscrits dans la Bible à la fois comme une façon naturelle de vivre, et aussi un don de l’Esprit…


TABLE DES MATIÈRES

OUVERTURE : Le cheminement en commun
Table détaillée

L’Écriture est au coeur du cheminement synodal

I. LA SYNODALITÉ DANS L’ANCIEN TESTAMENT

  1. Une cérémonie d’Alliance — Josué 24
    Le contexte
    Implications pour la synodalité
  2. Un rassemblement autour de la Parole de Dieu — Ne 8, 1-12
    Le contexte : le retour de captivité
    Implications pour la synodalité

II. LA SYNODALITÉ DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

  1. Marie en prière avec les Apôtres — Ac 1, 13-14
    Le contexte dans les Actes
    Implications pour la synodalité
    Implications pour la synodalité (2)
  2. La conversion : un chemin vers la communion — Ac 10, 1 – 11, 18
    Le contexte : la conversion de Corneille
    Le contexte : la seconde conversion de Pierre
    Aspects essentiels : le cheminement de Pierre
    Aspects essentiels : Corneille et Pierre
    Découvertes pour le cheminement synodal
    Écouter l’Esprit sur le chemin synodal
  3. Le premier concile — Ac 15, 1-35
    Le contexte : un moment critique
    Les dynamiques de prise de décision dans l’Église
    Une forme communautaire de discernement de la volonté du Seigneur ressuscité
    Implications pour la synodalité
  4. Le cheminement en communauté synodale — Éphésiens 4, 1 – 5, 2
    Le contexte : Paul et la communauté d’Éphèse
    Quelques aspects essentiels
    La sollicitude de l’Apôtre

CONCLUSION — Avoir confiance en l’oeuvre de l’Esprit

ANNEXE — Dix principes pour une synodalité authentique


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7. La sainteté du disciple et ses combats

Il y a dans l’Évangile selon saint Matthieu cinq grands ensembles de Paroles de Jésus qu’on ne retrouve pas de la même manière dans Marc ni dans Luc :
◦ sur la sainteté (5-6-7) ;
◦ sur la mission (10,5 – 11,1);
◦ sur la croissance du Royaume (13, 1-53) ;
◦ sur la vie fraternelle (17,24 – 19,2) ;
◦ sur l’Avènement du Royaume des Cieux (24,1 – 26,1).

Ces regroupements de paroles de Jésus témoignent d’un réel travail rédactionnel de Matthieu pour transmettre l’enseignement de Jésus. Nous allons, ici, nous intéresser au « sermon sur la Montagne », qui forme un premier ensemble de paroles de Jésus en trois chapitres (5, 6 et 7). Le thème central en est la Justice du Royaume, que nous appellerons ici la sainteté du chrétien.

La forme de l’enseignement de Jésus en Mt 5-6-7 est une pédagogie du salut, focalisée sur la conversion, c’est-à-dire l’adhésion à l’Évangile. Dans cette seconde édition, l’étude s’attache à faire ressortir l’architecture d’ensemble de la composition rédactionnelle.


TABLE DES MATIÈRES

I. JÉSUS NOUS APPELLE AU BONHEUR
Une parole divine — Mt 5,1-2 et 7, 28-29
Déjà prêts pour le bonheur — Mt 5, 3.10
Le sel du bonheur — Mt 5, 4-6
La lumière du bonheur — Mt 5, 7-9
La sainteté est un combat difficile — Mt 5, 11-16
Les dix commandements revisités — Mt 5, 17-20
Les béatitudes comme table des matières de Mt 5-7

II. LES FRUITS DE LA SAINTETÉ
Fruits, combats, persécutions
La miséricorde — Mt 5, 7
Le combat pour le pardon — Mt 5, 21-26
La pureté du coeur — Mt 5, 8
Le combat pour la chasteté — Mt 5, 27-30
Le combat pour la fidélité dans le mariage — Mt 5, 31-32
La construction de la paix — Mt 5, 9
Le combat pour la vérité du langage — Mt 5, 33-37
Le combat pour l’amour envers le malfaisant — Mt 5, 36-42
Le combat pour l’amour envers l’ennemi — Mt 5, 43-48

III. LES RACINES DE LA SAINTETÉ
Le désir de la sainteté — Mt 5, 6
L’alimentation de la sainteté se cultive en secret — Mt 6, 1-6 et 16-18
Pause : la prière, le jeûne, la miséricorde
Demander la sainteté par le « Notre Père » — Mt 6, 7-15
La liberté intérieure — Mt 5, 5
Dieu comme seul trésor — Mt 6, 19-24
Dieu s’occupe de nos besoins matériels : il est Père — Mt 6, 25-34
L’humilité du coeur — Mt 5, 4
Humilité vis-à-vis des autres — Mt 7, 1-6
Pause : monition de saint Dorothée de Gaza (6° s.)
Humilité vis-à-vis de Dieu — Mt 7, 7-11
Les trois racines cachées

IV. JÉSUS REMET LE CHEMINEMENT ENTRE NOS MAINS
Deux chemins pour franchir deux portes — Mt 7, 12-14
Attention à la contrefaçon des fruits faciles — Mt 7, 15-20
Attention à la confusion entre l’apparence et la réalité — Mt 7, 21-23
La sagesse : pratiquer la Parole — Mt 7, 24-27

CONCLUSION — Une vie heureuse avec Jésus


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Scripturae Sacrae affectus, une lettre apostolique du pape François

Datée du 30 sept. 2020, à l’occasion du 16° centenaire de la mort de Saint Jérôme

Une affection pour la Sainte Écriture, un amour suave et ardent pour la Parole de Dieu écrite, c’est l’héritage que saint Jérôme a laissé à l’Église à travers sa vie et ses œuvres. Les expressions tirées de la mémoire liturgique du saint[1] nous offrent une clé de lecture indispensable pour connaître, en ce XVIème centenaire de sa mort, sa figure imposante dans l’histoire de l’Église et son grand amour pour le Christ. Cet amour se subdivise comme un fleuve en de nombreux petits ruisseaux dans son œuvre d’infatigable chercheur, traducteur, exégète, profond connaisseur et vulgarisateur passionné de la Sainte Écriture ; d’interprète raffiné des textes bibliques ; d’ardent et parfois impétueux défenseur de la vérité chrétienne ; d’ermite ascétique intransigeant et de guide spirituel expérimenté, dans sa générosité et dans sa tendresse. Aujourd’hui, mille six cents ans après, sa figure demeure d’une grande actualité pour nous chrétiens du XXIème siècle.

Introduction

Le 30 septembre de l’année 420, Jérôme achevait son parcours terrestre à Bethléem, dans la Communauté qu’il avait fondée près de la grotte de la Nativité. Il se confiait ainsi à ce Seigneur qu’il avait toujours cherché et connu dans l’Écriture, le même qu’il avait déjà rencontré, souffrant de fièvre, comme Juge, dans une vision, peut être pendant le Carême 375. Lors de cet évènement qui marque un tournant décisif dans sa vie, un moment de conversion et de changement de perspectives, il se sent traîné en présence du Juge : « Interrogé à propos de ma condition, j’ai répondu que j’étais chrétien. Mais celui qui siégeait ajouta “Tu mens ! tu es cicéronien, non pas chrétien” »[2]. En effet, Jérôme avait aimé dès son plus jeune âge la limpide beauté des textes classiques latins, en comparaison desquels les écrits de la Bible lui paraissaient, initialement, bruts et incorrects, trop rudes pour son goût littéraire raffiné.

Cet épisode de sa vie favorise sa décision de se dédier entièrement au Christ et à sa Parole, en consacrant son existence à rendre toujours plus accessibles aux autres les lettres divines, par son infatigable travail de traducteur et de commentateur. Cet évènement imprime à sa vie une nouvelle et plus décisive orientation : devenir serviteur de la Parole de Dieu, comme amoureux de la « chair de l’Écriture ». Ainsi, dans la recherche continue qui caractérise sa vie, il met en valeur ses études de jeunesse et la formation reçue à Rome, en réorganisant son savoir au service plus mature de Dieu et de la communauté ecclésiale.

C’est pourquoi saint Jérôme entre de plein droit parmi les grandes figures de l’Église antique, dans la période qui est définie comme le siècle d’or de la Patristique, un véritable pont entre Orient et Occident : il est un ami de jeunesse de Rufin d’Aquilée, il rencontre Ambroise et entretient une abondante correspondance avec Augustin. En Orient, il connaît Grégoire de Nazianze, Didyme l’Aveugle, Epiphane de Salamine. La tradition iconographique chrétienne le consacre en le représentant avec Augustin, Ambroise et Grégoire le Grand, parmi les quatre grands docteurs de l’Église d’Occident.

Mes prédécesseurs ont déjà voulu rappeler sa figure en diverses circonstances. Il y a un siècle, à l’occasion du quinzième centenaire de sa mort, Benoît XV lui a dédié la Lettre encyclique Spiritus Paraclitus (15 septembre 1920), en le présentant au monde comme « doctor maximus explanandis Scripturis »[3]. Plus récemment, Benoît XVI a présenté dans deux catéchèses successives sa personnalité et ses œuvres[4]. À présent, pour le seizième centenaire de sa mort, je désire moi aussi rappeler saint Jérôme et proposer à nouveau l’actualité de son message et de ses enseignements, à partir de sa grande affection pour les Écritures.

En ce sens, il peut être mis en parfaite relation, comme guide sûr et témoin privilégié, avec la 12ème Assemblée du Synode des Evêques consacrée à la Parole de Dieu[5], et avec l’Exhortation Apostolique Verbum Domini (VD) de mon prédécesseur Benoît XVI, publiée juste ment en la fête du Saint, le 30 septembre 2010[6].

De Rome à Bethléem

La vie et l’itinéraire personnel de saint Jérôme se consument le long des routes de l’empire romain, entre l’Europe et l’Orient. Né autour des années 345 à Stridon, aux confins de la Dalmatie et de la Pannonie, dans le territoire actuel de la Croatie ou de la Slovénie, il reçoit une solide éducation dans une famille chrétienne. Selon l’usage de l’époque, il est baptisé à l’âge adulte dans les années où il est étudiant en rhétorique à Rome, entre l’an 358 et l’an 364. Il devient pendant cette période romaine un insatiable lecteur des textes classiques latins qu’il étudie sous la conduite des plus illustres maîtres en rhétorique du temps.

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Le pape François institue le dimanche de la Parole de Dieu

Lettre apostolique Aperuit illis

1. « Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures » (Lc 24, 45). Voilà l’un des derniers gestes accomplis par le Seigneur ressuscité, avant son Ascension. Il apparaît aux disciples alors qu’ils sont rassemblés dans un même lieu, il rompt avec eux le pain et ouvre leur esprit à l’intelligence des Saintes Écritures. À ces hommes effrayés et déçus, il révèle le sens du mystère pascal : c’est-à-dire que, selon le projet éternel du Père, Jésus devait souffrir et ressusciter des morts pour offrir la conversion et le pardon des péchés (cf. Lc 24, 26.46-47) et promet l’Esprit Saint qui leur donnera la force d’être témoins de ce Mystère de salut (cf. Lc 24, 49).

La relation entre le Ressuscité, la communauté des croyants et l’Écriture Sainte est extrêmement vitale pour notre identité. Si le Seigneur ne nous y introduit pas, il est impossible de comprendre en profondeur l’Écriture Sainte. Pourtant le contraire est tout aussi vrai : sans l’Écriture Sainte, les événements de la mission de Jésus et de son Église dans le monde restent indéchiffrables. De manière juste, Saint Jérôme pouvait écrire : « Ignorer les Écritures c’est ignorer le Christ » (In Is., prologue : PL 24, 17)

2. En conclusion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, j’avais demandé que l’on pense à « un dimanche entièrement consacré à la Parole de Dieu, pour comprendre l’inépuisable richesse qui provient de ce dialogue constant de Dieu avec son peuple » (Misericordia et misera, n. 7). Consacrer de façon particulière un dimanche de l’Année liturgique à la Parole de Dieu permet, pardessus tout, de faire revivre à l’Église le geste du Ressuscité qui ouvre également pour nous le trésor de sa Parole afin que nous puissions être dans le monde des annonciateurs de cette richesse inépuisable. À cet égard, les enseignements de Saint Éphrem me viennent à l’esprit : « Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d’une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l’étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu’il aime. Et dans sa parole il a caché tous les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu’il médite » (Commentaires sur le Diatessaron, 1, 18).

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1. La semence de la Parole

Dans la Constitution sur la Parole de Dieu (Dei Verbum) du Concile Vatican II, nous lisons : « La force et la puissance que recèle la Parole de Dieu sont si grandes qu’elles constituent, pour l’Église, son point d’appui et sa vigueur et, pour les enfants de l’Église, la solidité de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle » (n° 21).

C’est pourquoi je vous propose comme première Petite École Biblique un livret sur la semence de la Parole. En effet, les livrets successifs qui sont fournis ne poursuivent pas d’autre but que celui-ci : nous familiariser de façon simple avec la Bible, parole de Dieu lue et interprétée en Église.

Cette présente étude biblique est volontairement ultra-simple, sans prétention exégétique. Un premier contact permettant de prendre contact avec la recherche, la lecture et la réflexion sur des passages bibliques en rapport avec le thème choisi.


TABLE DES MATIÈRES

I. SEMER LA GRAINE DANS UNE BONNE TERRE
La graine semée — Luc 8, 4-5.11
La graine enlevée — Lc 8, 5.12
La graine desséchée — Lc 8, 6.13
La graine étouffée — Lc 8, 7.14
L’épi moissonné — Lc 8, 8.15
L’exemple de Marie — Lc 1, 42 ; 8, 21 ; 11, 27-28

II. LAISSER GRANDIR LA GRAINE
Recevoir la parole — Mc 4, 24-25
Le grain qui pousse tout seul — Mc 4, 26-29
La plus grande de toutes les plantes — Mc 4, 30-32
Faire monter la pâte — Mt 13, 33

III. COMMENT PORTER DU FRUIT ?
Accepter de mourir — Jn 12, 24-26
La plante tout entière — Jn 15, 1-2
L’oeuvre du Père — Jn 15, 1-2
La Parole purifie — Jn 15, 3-4
Demeurer — Jn 15, 4
L’un en l’autre — Jn 15, 5
Le bois mort — Jn 15, 6
Les échanges d’amour — Jn 15, 7
Glorifier le Père — Jn 15, 8
Le figuier sans fruit — Lc 13, 6-9

IV. LES MOISSONNEURS DE DIEU
Prier pour la moisson — Mt 9, 37-38
Tous ouvriers — Mt 20, 1-7
La seule vraie croissance — 1 Co 3, 5-9
La moisson est prête — Jn 4, 34-38
La multiplication — Ac 6, 7 ; 12, 24 ; Col 1, 5-6

V. LA MOISSON DE LA FIN DU MONDE
La zizanie — Mt 13, 24-30
Vérifier sa filiation — Mt 13, 36-39
La tentation de la pureté — Mt 13, 28-30
À la fin du monde — Mt 13, 30.39
Resplendissante beauté — Mt 13, 40-43
Examiner les fruits — Mt 7, 15-20

CONCLUSION — Accueillir, méditer, mettre en pratique


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