L’État hébreu a dévoilé mardi 16 mars des fragments d’un parchemin biblique vieux de 2 000 ans découverts dans le désert de Judée, qualifiant cette découverte d’«historique» et d’une des plus importantes depuis celle des mythiques manuscrits de la mer Morte.
Les morceaux du manuscrit, rédigé en grec mais où le mot «Seigneur» est écrit en hébreu ancien, ont permis, selon les chercheurs israéliens, de reconstituer des passages des livres de Zacharie et de Nahum, issus du livre des douze petits prophètes de la Bible.
C’est la première fois depuis environ 60 ans que des fouilles mettent au jour des morceaux d’un parchemin biblique, selon l’Autorité israélienne des antiquités (AIA).
Opération dans le désert de Judée
Ils ont été retrouvés dans une caverne de la réserve naturelle de Nahal Hever, dans le cadre d’une opération nationale visant à lutter contre le pillage du patrimoine.
De premiers fragments avaient été découverts par des bédouins dans les années 1950 et 1960 dans cette caverne, explique toujours l’Autorité israélienne des antiquités à l’AFP.
Pour mener à bien cette opération archéologique qui s’est étendue
jusqu’à la partie du désert de Judée située en Cisjordanie, territoire
palestinien occupé par Israël depuis 1967, l’AIA a mis à disposition des
archéologues des drones et du matériel de montagne.
Plus ancienne version de l’Ancien Testament connue
Outre les morceaux de parchemins, l’opération a mis au jour des pièces rares remontant à la révolte juive de Bar Kokhba contre les Romains (132-136 après J.-C.), mais aussi un squelette d’enfant momifié vieux de 6.000 ans et drapé dans un tissu, ainsi qu’un panier tressé datant de 10.500 ans, probablement le plus vieux du monde.
Depuis la découverte des manuscrits de la mer Morte il y a une plus d’une soixantaine d’années dans les grottes de Qumrân, les cavités rocheuses du désert de Judée sont devenues les cibles de pilleurs d’antiquités.
Ces 900 manuscrits sont considérés comme l’une des plus importantes découvertes archéologiques car ils comprennent des textes religieux en hébreu, en araméen et en grec, et la plus ancienne version de l’Ancien Testament connue.
Vatican News (Avec AFP)