du 31 juillet au 6 août 2023

Marie-Armelle Beaulieu, Terre Saint Magazine, Mai-juin 2022. « Il propose de parler de Qumrâniens, « un groupe spécifique dont l’anthropologie sous-jacente reste à saisir ».Marie-Armelle Beaulieu, Terre Saint Magazine, Mai-juin 2022.
Il y a 75 ans cette année, le premier manuscrit de Qumrân faisait son apparition au marché noir des antiquités. Trois-quarts de siècle plus tard, le site archéologique n’a pas encore livré tous ses secrets et ce qu’on croyait savoir est fortement remis en cause. Si ce n’est pas un monastère essénien, qu’est donc Qumrân et à qui l’attribuer?
Qumrân commence avec une chèvre perdue. Comme une histoire à récapitulation, le point de départ est un fait anodin et, de l’anecdote en événements, le site archéologique est devenu un incontournable des pèlerinages chrétiens. Mais que vient-on chercher à Qumrân? Et le trouve-t-on en réalité? Frère Dominique-Marie de l’École biblique et archéologique française (Ébaf) en organise régulièrement la visite mais son discours diffère singulièrement de celui des autres guides.
Pour un archéologue comme lui, la visite de Qumrân relève de la gageure. « Sur le plan archéologique, c’est un fait que ce n’est pas le lieu le plus enthousiasmant. Il n’y a pas grand-chose à voir, ce n’est pas très spectaculaire. » Ce qui le motive est plutôt « d’éviter les ornières ». Et le dominicain de poursuivre :
« Le film (à l’entrée du parc national NDLR) expose que Jean le Baptiste serait venu à Qumrân rencontrer la communauté du Yahad essénien, laquelle suivait une règle très stricte. Il est vrai que l’on a trouvé dans les grottes un manuscrit avec une règle qui interroge tant elle préfigure le monachisme primitif. Mais est-ce la preuve qu’il y avait une communauté vivant ici ? L’importante quantité de vaisselle retrouvée lors des fouilles a fait estimer cette communauté de 100 à 200 personnes. Or le site ne se prête pas à accueillir la résidence permanente d’autant de monde. »
Frère Dominique-Marie est lancé et le mythe de la communauté juive « monastique » subit ses premiers assauts. Comment un archéologue de l’Ébaf peut-il écorner la thèse d’un de ses éminents prédécesseurs, le frère Roland de Vaux ? Celui là-même à qui la Jordanie confia les fouilles qui s’échelonnèrent de 1951 à 1956.
« Les fouilles de de Vaux furent gênées en 1956 par la crise du Canal de Suez. Il eut du mal à terminer le projet. En 1967, après la guerre des Six-jours, le territoire fut occupé par Israël, et l’Ébaf, obéissant aux lois internationales, interrompit les fouilles. La publication des manuscrits s’en trouva ralentie. Une campagne de presse hostile fut alors lancée: le Vatican aurait imposé l’arrêt des travaux car les textes remettraient en cause la foi catholique ! » Le religieux s’en amuse mais reprend son sérieux, réaffirmant que « l’Ébaf a obéi aux lois internationales, lesquelles – de fait – ne prévoyaient pas une occupation de plus de 60 ans. Le procès fait à l’Ébaf de retenir l’information est sans fondement. »
Continuer la lecture de Qumran n’est pas un monastère d’EsséniensRevoir les épisodes : https://www.canalplus.com/series/the-chosen/h/17635387_50013
Informations : https://mailchi.mp/jesus/thechosen
The
Chosen est la première adaptation cinématographique d’une série sur
l’œuvre de Jésus et sur la façon dont la vie des personnes qui le
rencontrent change radicalement. La série montre un Jésus humain qui n’a jamais été vu auparavant
: chaleureux, humoristique, invitant. Et si irrésistiblement divin
qu’on comprend pourquoi les gens abandonnent tout pour le suivre.
The Chosen est une série qui va être proposée en 7 saisons (plus de 50 épisodes).
L’application sur laquelle le film est disponible gratuitement a déjà eu plus de 295 millions de vues.
Financée par les spectateurs, elle est accessible gratuitement sur l’application (Android et Apple) ou sur le site The chosen.
Synonymes de personnes hypocrites et perfides, les pharisiens ont mauvaise réputation, si on lit les Évangiles. A maintes reprises, le Christ déjoue leurs questions, lesquelles servent souvent à le piéger, en tout cas à le mettre à l’épreuve. Il faut au moins leur être redevable de ce service rendu à l’histoire : sans les pharisiens, il y aurait des répliques que Jésus n’aurait peut-être pas dites ou dont les évangélistes (les journalistes de l’époque) ne se seraient pas souvenus. Mais qui sont-ils au juste, ces pharisiens ?
Mireille Hadas-Lebel a mené l’enquête. Elle est professeur émérite d’histoire des religions à la Sorbonne, ancien professeur d’hébreu à l’INALCO. Les pharisiens dans les Évangiles et dans l’Histoire (Albin Michel)
Cher Daniel
Pardonne-moi d’avoir tardé à me joindre à tous ceux, nombreux, qui te rendent un dernier adieu. Mais à 97 ans1, quelques jours importent peu !
Hélas, en ces temps de confinement, que d’autres, comme Marie Balmary, nomment « fléau »2, nous n’avons pu nous retrouver le jour de ta sépulture, pour un dernier hommage. Pas même ton frère Bernard, que nous connaissons bien dans le diocèse, affaibli dans sa santé.
Nombreux sont ceux, et ils en témoignent3, que tu as marqués par ta gentillesse, tes attentions, ton accueil ; la liste de tous ces mots pourrait s’allonger bien facilement. Je voudrais y ajouter ces quelques lignes.
Envoyé par l’évêque du Mans faire des études en théologie à la Faculté de Strasbourg, j’ai en l’occasion de faire une spécialisation en exégèse. En ces temps troublés des années 66-72, l’exégèse historico-critique, et la démythologisation de Bultmann régnaient en maître dans les cursus universitaires bibliques…